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Le blog d'un lecteur de philosophie

Onfray, Bentham et les animaux

11 Décembre 2012

Ecouté hier quelques minutes d'une conférence d'Onfray. On y traitait du droit des animaux. Selon Bentham, les animaux ont autant de droits qu'un nouveau-né ou un autiste. Mais, contrairement aux défenseurs de la cause animale, il n'est pas contre l'abattage. La morale utilisariste demande de considérer la fin des actions. Faire souffrir un être vivant est-il utile à la société ? Torturer un animal n'est en général pas utile. Mais si cette torture crée un plus grand plaisir à l'ensemble de l'humanité, alors la torture est justifiée.

Dans la pratique, l'abattage est une torture qui permet de manger des protéines indispensables à notre survie. Bentham y est donc favorable. Je pense qu'il serait également favorable à la vivisection, qui permet de sauver de la maladie des millions d'hommes, mais sans doute pas pour fabriquer des produits cosmétiques. Il ne serait pas non plus favorable à la corrida, qui ne concerne que quelques aficionados. On voit ici comment fonctionne la morale utilitariste. Avant chaque action, nous devons considérer la fin, pour savoir s'il en résulte un plus grand plaisir pour l'ensemble de l'humanité.

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J
&quot;C'est une première mondiale. Le président de l'Observatoire national des cultures taurines, André Viard, a annoncé vendredi à Arles, une décision qu'il a qualifié d' «historique» : l'inscription de la tauromachie sur la liste du patrimoine immatériel de la France. Cette décision a été actée par une commission du ministère de la Culture, qui avait donné un avis favorable à cette inscription au mois de janvier.(sic le Figaro publié le 23/04/2011)<br /> <br /> &quot;Tout a commencé le 17 octobre 2003, quand l'Unesco a adopté une Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Objectif: protéger les cultures populaires au même titre que les sites et les monuments. Selon l'article 2 du document : «On entend par patrimoine culturel immatériel les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire que les communautés reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et leur procure un sentiment d'identité et de continuité.» En 2006, la France a ratifié cette convention qui impose aux Etats signataires de tenir un inventaire du patrimoine national.&quot;(le Figaro publié le 23/04/2011)<br /> <br /> On devrait suggérer aux américains l'inscription de la peine capitale sur la liste du patrimoine immatériel des USA.<br /> <br /> amusant ! non ?
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J
&quot;Le jour pourrait venir où le reste de la création animale recouvrerait ses droits qui n' auraient jamais pu lui être retirés sans une main tyrannique.&quot;Jeremy Bentham cité par Charles Patterson :&quot;Un éternel Treblinka&quot;.<br /> <br /> Montaigne rapporte que Chrysippe était aussi méprisant que tout autre philosophe en ce qui concerne la condition des animaux. Il tire l'épisode de Sextus empiricus et non de Plutarque ce dernier niant qu'il puisse s'agir d'un raisonnement dialectique .<br /> <br /> &quot;Chrysippus, bien qu’en toutes autres choses autant desdaigneux juge de la condition des animaux, que nul autre philosophe, considerant les mouvements du chien, qui se rencontrant en un carrefour à trois chemins, ou à la queste de son maistre qu’il a esgaré, ou à la poursuitte de quelque proye qui fuit devant luy, va essayant un chemin après l’autre, et après s’estre assuré des deux, et n’y avoir trouvé la trace de ce qu’il cherche,s’eslance dans le troisiéme sans marchander : il est contraint de confesser, qu’en ce chien là, un tel discours se passe : J’ay suivy jusques à ce carre-four mon maître à la trace, il faut necessairement qu’il passe par l’un de ces trois chemins : ce n’est ni par cettuy-cy, ni par celuy-là, il faut donc infailliblement qu’il passe par cet autre : Et que s’asseurant par cette conclusion et discours, il ne se sert plus de son sentiment au troisiéme chemin, ni ne le sonde plus, ains s’y laisse emporter par la force de la raison. Ce traict purement dialecticien, et cet usage de propositions divisées et conjoinctes, et de la suffisante enumeration des parties, vaut-il pas autant que le chien le sache de soy que de Trapezonce ?&quot;
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