Onfray, Bentham et les animaux
Ecouté hier quelques minutes d'une conférence d'Onfray. On y traitait du droit des animaux. Selon Bentham, les animaux ont autant de droits qu'un nouveau-né ou un autiste. Mais, contrairement aux défenseurs de la cause animale, il n'est pas contre l'abattage. La morale utilisariste demande de considérer la fin des actions. Faire souffrir un être vivant est-il utile à la société ? Torturer un animal n'est en général pas utile. Mais si cette torture crée un plus grand plaisir à l'ensemble de l'humanité, alors la torture est justifiée.
Dans la pratique, l'abattage est une torture qui permet de manger des protéines indispensables à notre survie. Bentham y est donc favorable. Je pense qu'il serait également favorable à la vivisection, qui permet de sauver de la maladie des millions d'hommes, mais sans doute pas pour fabriquer des produits cosmétiques. Il ne serait pas non plus favorable à la corrida, qui ne concerne que quelques aficionados. On voit ici comment fonctionne la morale utilitariste. Avant chaque action, nous devons considérer la fin, pour savoir s'il en résulte un plus grand plaisir pour l'ensemble de l'humanité.