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Lu du Bonnard, Civilisation grecque
Premier tome, passages sur l'Iliade. Bonnard résume l'intrigue de l'Iliade, centrée sur la colère d'Achille. Il fallait un grand artiste pour choisir dans la poésie de son temps ce fait divers et en faire la matière d'une épopée. Car, bien avant Homère, il y eut des poètes qui contaient la guerre de Troie, laquelle avait eu lieu 400 ans avant la composition de l'Iliade.
Homère sait caractériser en quelques vers un héros, il ne décrit jamais, il se contente d'un trait qui résume tout le personnage. Ajax est fort et têtu, Homère le compare à un âne qui s'entête à "moissonner" un champ de blé dru jusqu'à ce qu'il soit repu. C'est dans la peinture de la mort au combat qu'Homère se révèle le meilleur. Qu'il s'agisse de ce jeune fol qui meurt les yeux plein d'étonnement, de cet autre qui tend les bras vers ses amis, dans son ardent désir de vivre. "Un voile sombre couvre ses yeux", dit Homère dans sa simplicité.
Bonnard parle ensuite de l'Odyssée, de ce monde grec qui est devenu marin malgré lui. Les enfants commençaient à apprendre à nager en même temps qu'à marcher. Marins d'eau douce, ils sont devenus les meilleurs marchands de la Méditerranée, ouvrant toutes les routes maritimes. L'Odyssée était le poème de ce changement, de peuple guerrier en peuple de négociants, tous les Grecs le connaissaient par coeur.
Photos : Achille tue Hector, Ulysse chez les Phéaciens.
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